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Comment la Poste sensibilise ses salariés à l’éthique

Liaisons Sociales Magazine | Management | publié le : 13.01.2016 | Eric Béal

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Les déontologues maison reçoivent 140 alertes par an.

Crédit photo D. R.

Le groupe a organisé, en fin d'année 2015, une journée de l’éthique à destination de ses 240000 collaborateurs. Qui complète un arsenal RH déjà riche sur le sujet.
 

Non content d’avoir un déontologue officiel au siège et un autre pour chacune de ses six acti­vités (banque, réseau, colis, numérique, courrier, immobilier), le Groupe La Poste communique auprès de ses troupes sur les questions de déontologie. En fin d'année 2015, Patrick Wid­loecher, déontologue en chef, a ainsi organisé une première journée, baptisée « Esprit éthi­que », au centre de conférences du siège, à Paris. Objectif, sensibiliser les 240 000 collabo­rateurs du groupe « à l’importance d’un comportement éthique dans le travail ».

Jeux de rôle, échange avec le P-DG, tables rondes, rencon­tres avec des responsables de l’éthique issus d’autres entreprises… Le programme était copieux. Un quiz en 10 questions invitait également les participants à réfléchir sur des cas pratiques en situation professionnelle. Par exemple : un guichetier peut-il donner un chéquier à un usager qui a perdu l’usage de ses mains ou est retardé mental ? Ou doit-il s’assurer de la présence d’un tiers aidant ou du responsable légal ? Une web­radio et une application pour smartphones ont été lancées pour permettre à l’ensemble des employés de participer à distance.

« Le groupe a développé une démarche et des outils pour l’éthique, c’est-à-dire la conformité et le respect de nos six valeurs, assure Stéphanie Scouppe, adjointe du déontologue. Nous avons un comité d’éthique, un référentiel, un réseau de déontologues, un système d’alerte qui permettent à tout postier confronté à une situation délicate d’être conseillé. Aujourd’hui, tout est accessible grâce à une application smartphone dédiée. » Par ailleurs, un baromètre du climat éthique mesure chaque année les progrès accomplis ainsi que l’évolution de la compréhension des salariés et de leur engagement en la matière.

Des mesures connues des syndicats. Pour autant, ceux-ci sont passés à côté de la journée « Esprit éthique ». « Je ne suis pas au courant, indique Nicolas ­Galépides (SUD). Entre les objectifs à atteindre et les tableaux de bord à respecter, je doute que les salariés aient participé. » Même étonnement chez Valérie Mannevy (CGT) : « Je n’ai pas été avertie. Dommage ! » D’après la direction, 1 000 personnes se sont connectées lors de l’événement. Des débuts modestes, à mettre en parallèle avec les 140 alertes reçues par an, en moyenne, par les déontologues de la maison.

Auteur

  • Eric Béal

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