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PSE radical ou reprise pour Cenntro Motors?

Entreprise & Carrières | Mobilités | publié le : 09.09.2015 | Laurent Poillot

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Cenntro Motors France est en redressement depuis le 30 avril dernier.

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Les ex-Fagor-Brandt de cette usine lyonnaise, qui produit des véhicules électriques, ont connu trois employeurs en cinq ans. Ce jeudi, le tribunal de commerce tranchera sur une éventuelle continuation avec 1/3 des effectifs. Les syndicats souhaitent l'intervention de repreneurs.

Il ont été salariés de Fagor-Brandt, puis de SITL et ont déjà connu, alors, un redressement. Le tribunal de commerce de Lyon se prononcera le 10 septembre sur la poursuite de l’activité de leur employeur actuel, le fabricant de véhicules électriques Cenntro Motors France, en redressement judiciaire depuis le 30 avril, alors qu’il n’a repris les actifs de SITL que depuis juin 2014. Les 382 salariés de l’usine s’inquiètent de la suite.

Chômage partiel. Le repreneur sino-américain n’a pas relancé l’activité de l’usine. « Seuls 70 postes ont été maintenus pour 120 personnes, essentiellement chez les cadres et les emplois administratifs, raconte Joseph Triggiani, délégué CGT. La plupart d’entre nous sommes au chômage partiel depuis le dépôt de bilan de SITL, en novembre 2013. Certains n’ont plus été rappelés. »

« La direction n’a réalisé aucune des garanties qu’elle promettait encore ces derniers mois, à la barre du tribunal de commerce, poursuit Éric Butty (SUD). Les formations de reconversion pour 145 personnes n’ont jamais été effectuées, l’investissement productif – 15 millions d’euros – n’a été financé qu’à moitié. Et le plan de production de batteries électriques prévu n’a jamais été mis en œuvre. »

Le juge a « trois options », selon lui : « Prolonger la période d’observation, liquider l’entreprise ou adopter le plan de continuation de la direction, basé sur le départ de 263 personnes, soit les deux tiers de l’effectif. »

Refus d'avis Consultés tour à tour, le CHSCT et le CE ont refusé d’exprimer un avis sur le projet de PSE. « Le business plan est vide », affirme Éric Butty. La direction devra soumettre à l’homologation de la Direccte un dispositif unilatéral.

La prolongation de la période d'observation est notamment suspendue au virement d'une somme d'un million d'euros par l'actionnaire sino américain. La première tranche de 400.000 euros a été versée ce mardi. Les représentants des salariés en appellent, eux, à l’intervention de repreneurs externes.

Auteur

  • Laurent Poillot

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