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Le CIDJ aide les personnes sans qualification à monter leur entreprise

Liaisons sociales magazine | Mobilités | publié le : 26.10.2016 | Chloé Joudrier

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Le Centre d’information et de documentation jeunesse et la Boutique de gestion pour entreprendre-Adil ont monté un programme gratuit destiné aux personnes sans qualifications, surtout les jeunes, pour monter leur entreprise.  

« Agir et entreprendre » : voilà comment le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) et la Boutique de gestion pour entreprendre (BGE)-Adil, une structure dédiée aux reconversions tournées vers la création d'entreprise, ont décidé de nommer leur nouvelle initiative. Ce programme gratuit aide les personnes sans qualification, en priorité les jeunes, à créer leur entreprise. En plus d’un espace de coworking, trois dispositifs d’aide à l’entrepreneuriat sont proposés aux entrepreneurs en herbe, qu’ils en soient au stade de l'affinage de l'idée ou déjà à celui du business plan : une couveuse, pour développer des projets déjà bien aboutis ; un pré-incubateur pour ceux qui sont encore à mûrir ; et enfin un programme d'accompagnement, Activ'crea, dédié à ceux qui ont l'envie d'entreprendre mais pas d'idée précise. 

Couveuse inter-générationnelle

De quoi ouvrir de nombreuses perspectives. « J’ai choisi ce dispositif car je ne rentrais dans aucune case pour intégrer d’autres incubateurs qui demandent d'avoir des diplômes de l'enseignement supérieur. J’étais au chômage et je n’avais qu’un BTS hôtellerie-restauration », témoigne Vincent Guillot. Après avoir passé un entretien avec un conseiller du CIDJ, cet entrepreneur de 29 ans a intégré la couveuse du BGE-Adil. En moins d’un an, il a pu lancer son site de formation en ligne pour les hôteliers, "For hoteliers".

La couveuse inter-générationnelle est l'un des trois parcours proposés dans le cadre de « Agir et entreprendre ». Réservée aux moins de 30 ans et aux plus de 45 ans, ce dispositif d'une durée de huit mois permet aux futurs patrons ayant déjà un projet finalisé d’être accompagnés sur tous les volets de la création d'entreprise. « Il y a un focus très fort sur la dimension commerciale. Nous parlons du ciblage et de la fidélisation de la clientèle, de la communication, de la prospection, de la négociation... », égrène Christiane Pons, directrice couveuses/incubateurs au BGE-Adil. En 2016, cet incubateur a épaulé 34 projets. Création d’entreprise ou retour à l’emploi, depuis 2006, 84 % de solutions positives ont été trouvées à l'issue du programme.

Aider à établir un business plan

Le second dispositif, le pré-incubateur, existe seulement depuis juillet 2016 mais a déjà soutenu 20 personnes. Objectif pour les années à venir  ? En accompagner 60 par an au total. Il est destiné aux personnes ayant un projet encore en germe. Ici, l’accent est mis sur le business plan qui doit être établi à la fin des trois à six mois de formation. Une période durant laquelle les entrepreneurs rencontrent conseillers et experts, pour les challenger au maximum.

Guillaume Poultorak a justement bénéficié de ce dispositif pendant six mois. Aujourd’hui, son entreprise de design d’objets connectés est quasiment lancée : « Au début, j'essayais de me renseigner sur internet, mais j’ai vite été découragé. J’avais besoin d’être outillé pour formaliser un business plan, par exemple. Et j’avais envie de partager mon expérience avec des gens qui ont les mêmes problématiques que moi », explique le jeune patron.

Si le projet n’est pas assez abouti, le CIDJ propose un troisième dispositif : Activ’crea. Une structure gérée en partenariat avec Pôle emploi réservée aux demandeurs d'emploi. Ce programme dure deux à trois mois. L’objectif final étant d’accoucher d’une idée précise. Il a déjà accompagné 125 personnes vers l’entrepreneuriat. Son ambition pour 2016 : en aider 250.

Auteur

  • Chloé Joudrier

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