La start-up Findeur propose de mettre en relation auto-entrepreneurs qualifiés et entreprises en quête de compétences ponctuelles. Une nouvelle offre qui participe à la structuration du marché.  

Jusqu’ici, on avait vu fleurir une myriade de sites internet de "jobbing" comme Frizbiz, Youpijob, Jemepropose. Des plateformes de mise en relation entre particuliers qui permettent à tout à chacun de proposer ses compétences aux voisins du quartier contre quelques euros. Mais sans garantie sur la qualité du travail réalisé. Voici venue la version B to B du concept.

Créé en début d’année, Findeur.fr entend mettre en relation des auto-entrepreneurs qualifiés avec des entreprises. « Nous avons commencé par ouvrir une plateforme grand public pour permettre aux particuliers de trouver facilement un auto-entrepreneur. Au bout de six mois, on s’est rendu compte qu’il n’existait pas de site dédié aux professionnels. On a donc développé une version du site orienté B to B » explique Tarik Boutoustous, co-fondateur de cette place de marché et ancien consultant chez BearingPoint.

Auto-entrepreneurs qualifiés

La start-up se charge de vérifier l’identité de l’auto-entrepreneur, son numéro de Siret… et écarte d’office les entreprises déjà constituées qui pullulent désormais sur les sites de jobbing en quête de clients potentiels. « Nous nous chargeons de recueillir le besoin de l’entreprise, la durée de la mission proposée, le prix demandé. Nous identifions quatre à cinq auto-entrepreneurs qui peuvent répondre aux critères et nous les mettons en relation dans les 48 heures », explique Tarik Boutoustous.

Contrairement à la version grand public, totalement gratuite, la mise en relation est monétisée sur le site dédié aux professionnels. Pour avoir accès aux annonces des entreprises, les auto-entrepreneurs doivent débourser 20 euros. « Notre ambition est de les aider à être plus visibles, à se construire une clientèle et par ricochet à rendre leur business pérenne », explique l’entrepreneur. Comme sur les sites de jobbing grand public, les entreprises sont invitées à laisser une appréciation sur le travail réalisé. Trois avis négatifs valent exclusion de l'auto-entrepreneur du vivier de Findeur.

Lancée début juin, la version professionnelle du site a conclu une quinzaine d’intermédiations. Quatre  métiers concentrent les demandes : les commerciaux, les graphistes, les télésecrétaires et les développeurs. « Les TPE qui font appellent aux auto-entrepreneurs n’ont pas les moyens d’embaucher en CDD ou en CDI un commercial pour vendre un nouveau produit. L’auto-entrepreneuriat leur permet de tester ce produit sans prendre trop de risque », conclut Tarik Boutoustous.