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Des aides pour monter sa boîte à la campagne

Liaisons Sociales Magazine | Mobilités | publié le : 01.10.2015 | Emmanuelle Souffi

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La Fondation Raoul Follereau dynamise les territoires les plus reculés en aidant les porteurs de projets à se lancer. Un enjeu aussi bien économique que social.

Nos campagnes se vident. Aussi, le comité interministériel aux ruralités, réuni le 14 septembre, a rédigé une série de recommandations afin de désenclaver ces territoires qui se meurent faute d’exploiter tout leur potentiel. Eloignés des centres urbains, peu reliés au tissu économique, ils peinent à attirer ces familles nécessaires à la survie des services publics et des commerces. Une défaillance que la Fondation Raoul Follereau tente de pallier depuis deux décennies.

Inégalités

L'organisation tire la sonnette d’alarme sur le dépeuplement qui touche les villages et petites villes. Et sur l’inégalité profonde qui réside entre citadins et ruraux. « Un entrepreneur qui a un portable qui ne passe pas et qui ne peut pas communiquer comme il le souhaite, c’est une catastrophe ! regrette Georges Persoz, responsable du service réinsertion par l’emploi en milieu rural à la Fondation. Dans les zones les plus reculées, internet n’est pas dégroupé. On paye deux fois plus cher pour un service défaillant ! »

A la conquête des familles

Initiatrice du collectif « ville campagne » qui aide les nouvelles populations à s’installer là où personne ne veut plus aller, la Fondation Follereau soutient également des porteurs de projets. Nombreux sont les commerces, cabinets médicaux, restaurants ou exploitation de maréchage à reprendre. Et les besoins nouveaux à satisfaire. « L’activité attire l’activité, observe le responsable. Une famille qui arrive, ce sont des classes qui s’ouvrent et des infrastructures qui voient le jour. »

Aide financière

Pour soutenir ce cercle vertueux, en 20 ans, plus de 500 projets et 3000 personnes ont été épaulés par la Fondation, financée par des dons de particuliers. La plupart était exclue du marché de l'emploi. En plus d’un accompagnement pendant toute la durée du projet, le créateur peut se voir octroyer une aide non remboursable de 2000 à 7000 euros en fonction de son besoin de financement. Plus qu'un coup de pouce, elle vient souvient en complément d’une garantie publique. Véritable ouvre-boîte, elle permet d’accéder à des prêts bancaires plus conséquents. Preuve que la sélection est fiable, plus de 70 % des entreprises créées dans le cadre du programme « réinsertion par l’emploi en milieu rural » sont encore en vie cinq ans après.

 

Auteur

  • Emmanuelle Souffi

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