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Quelle organisation pour l'hôpital ?

Entreprise & Carrières | Condition de travail | publié le : 12.02.2016 | Elodie Sarfati

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Entre contraintes économiques et évolution des besoins de prise en charge, les hôpitaux publics doivent adapter l’organisation du temps de travail. Un enjeu majeur qui passe parfois par la remise en cause des 35 heures. Mais aussi impose une remise à plat du travail quotidien.

Des grèves suivies à plus de 30 %, et, en ce début d’année, l’interruption des vœux de Martin Hirsch au personnel par des militants syndicaux toujours vent debout contre la réorganisation du temps de travail… Un après l’ouverture du chantier, la refonte des 35 heures dans les 39 hôpitaux de l’AP-HP n’a pas fini de créer des tensions.

Tout comme elle en avait déjà suscité fin 2012 à l’hôpital de Dieppe, en 2014 au groupe hospitalier de psychiatrie Paul-Guiraud de Villejuif ou à l’hôpital d’Alençon, et plus récemment au centre hospitalier d’Albert, dans la Somme, comme à celui de Calais… Le mouvement semble bien lancé. Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), 44 % des établissements publics de santé (sur un échantillon représentant près d’un tiers des effectifs de la fonction publique hospitalière) avaient renégocié en 2014 leur protocole d’accord sur les 35 heures. Dans plus de 6 cas sur 10 pour modifier le nombre de RTT et la durée quotidienne du travail.

« C’est une tendance lourde, beaucoup d’établissements revoient à la baisse le nombre de jours de RTT, confirme et déplore Alain Acquart, de SUD Santé Sociaux. Seulement, le personnel n’est pas prêt à lâcher des jours de repos, désormais acquis depuis près de quinze ans comme un élément essentiel de la qualité de vie au travail. Certes, le volet recrutement de la réforme des 35 heures n’a pas été à la hauteur, mais ce n’est pas au personnel d’en faire les frais. Nos métiers sont difficiles, nos salaires n’évoluent pas. Il ne reste guère que les progressions de carrière liées au statut… et les RTT. »

Retrouver de la capacité de travail

Alors, pourquoi rouvrir ce dossier, avec les risques de conflit qui en découlent ? Jean-Marie Barbot, président de l’AdRHess (Association pour le développement des ressources humaines dans les établissements sanitaires et sociaux), justifie : « En 2002, les 35 heures ont été négociées sans remettre à plat l’organisation du travail et en se polarisant sur le nombre de RTT. D’où des protocoles très disparates, avec parfois plus de 20 jours de RTT...

Auteur

  • Elodie Sarfati

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