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Les LGBT un peu mieux acceptés en entreprise

Entreprise & Carrières | Condition de travail | publié le : 16.05.2017 | Frédéric Brillet

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Faire son coming out en entreprise devient moins préjudiciable à la carrière des salariés LGBT, selon une enquête du Boston consulting group publiée à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l’homophobie. Mais les entreprises françaises ne donnent pas l'exemple.

En France, un jeune LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transsexuel) sur trois considère le coming out en entreprise comme un désavantage potentiel pour sa carrière, contre un sur deux en 2015.

C’est le principal résultat positif du millésime 2017 du baromètre du Boston consulting group (BCG) qui interroge cha­que année étudiant(e)s et jeunes diplômé(e)s LGBT sur la manière dont ils vivent leur orientation sexuelle sur le lieu de travail*. Un résultat qui tombe à pic à quelques jours de la journée internationale de lutte contre l’homophobie mais qu’il faut relativiser au regard des scores atteints par nos voisins.

Ainsi, 40 % des sondés au Royaume-Uni et 46 % en Allemagne considèrent que faire leur coming out en entreprise est un avantage car ils peuvent être pleinement eux-mêmes contre seulement 25 % des répondants français. Un quart également de ces derniers pensent que les entrepri­ses hexagonales sont en avance sur leurs voisines européennes en matière de diversité LGBT au travail contre 45 % en Allemagne et 70 % au Royaume-Uni.

Gay-friendly

Certains secteurs comme l’administration, les médias et la cultu­re sont perçus par les LGBT comme plus gay-friendly que l’industrie et surtout que la finance. Les entreprises perçues comme discriminantes se chargent d’un handicap dans la chasse aux talents : « Tous secteurs confondus, au moment de choi­sir entre deux offres, les répondants estiment qu’une culture “LGBT-friendly” est aussi – voire plus –importante que le prestige de l’employeur, relèvent les auteurs.

En ce qui concerne les lesbiennes, c’est même un critère qui surpasse celui du salaire », pointe Gontran Bagard, responsable du réseau LGBT du BCG à Paris. Pour attirer les talents LGBT, qui représentent de 5 % à 10 % de la population selon les sources, les entreprises ont intérêt à mettre en place des mesures RH qui rassurent : valorisation de la diversité, garantie de ne pas être obligé de travailler dans un pays hostile aux LGBT, égalité dans les avantages entre LGBT et les hétérosexuels, signature d’une charte LGBT-friendly.

* Le Boston Consulting Group a réalisé cette enquête via un questionnaire auto-administré en ligne, entre mars et avril 2017 auprès de 1 636 étudiants ou jeunes diplômés dont 80 % de LGBT répartis sur plusieurs aires linguistiques : France, Royaume-Uni/Irlande, Allemagne/Autriche.

Auteur

  • Frédéric Brillet

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