Les géants de la construction insistent sur la prévention des accidents du travail depuis les années 2000. L’objectif “zéro accident” se veut mobilisateur pour les équipes. Et le bilan est favorable.
Quasi-inatteignable Un outil de communication dont Philippe Maygnon, directeur partenariat grandes entreprises à l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP), nuance la pertinence : « Je ne suis pas sûr que fixer un objectif de zéro accident change grand-chose dans les groupes où travaillent 30 000 personnes ; c’est quasi inatteignable, souligne-t-il. Cela motive certainement les opérationnels, mais à qui demande-t-on des comptes ? Le préventeur fait ce qu’il peut ; seulement, si derrière, le directeur général de la filiale ne pousse pas, c’est difficile de mettre en place une politique d’envergure. »
Sensibilisation Pour preuve, les services de prévention à présent bien fournis dans les grands groupes du BTP sont parvenus, à coup d’actions de sensibilisation, à décompter six fois moins d’accidents que dans les autres entreprises du secteur, selon l’OPPBTP. Or ces actions sont intrinsèques à la démarche zéro accident.
Cela passe par des journées annuelles consacrées à la prévention pour impliquer l’ensemble du personnel, à l’image de la “Global safety week” organisée par Colas, la filiale de Bouygues, avec l’objectif zéro accident, toujours affiché. Le groupe met en avant la division par deux en treize ans du taux de fréquence des AT, grâce au déploiement d’outils de prévention comme les sensibilisations à la sécurité, qui