Chaque début d’année voit son chapelet de nouveautés. Grandes réformes, petites hausses de prestations et simplification administrative sont au menu de la cuvée 2015.
LES GRANDES REFORMES
Compte pénibilité : lancement dans la douleur. Le très discuté compte pénibilité entre partiellement en vigueur le 1er janvier 2015. Sur 10 critères, seuls quatre - travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou en milieu hyperbare - doivent être immédiatement comptabilisés pour chaque salarié exposé. Les six autres (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes, bruit) devront l’être dans un an. Un service d’information a été mis en place par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Le gouvernement doit confier une mission à un chef d'entreprise et un député socialiste pour simplifier le dispositif en évaluant la pénibilité par grands métiers exposés.
Compte personnel de formation : mise en ligne. Salariés et demandeurs d’emploi peuvent se connecter à leur compte personnel de formation (CPF) via le site moncompteformation.gouv.fr à partir du 5 janvier 2015. Première étape : entrer le reliquat d’heures de DIF transmis par son service RH ou son dernier employeur après s’être identifié grâce à son numéro de Sécurité sociale. En se connectant, chacun peut avoir accès à une première liste de formations éligibles qui sera alimentée au cours de quatre vagues en 2015. Le CPF sera abondé à hauteur de 24 heures par année à temps complet jusqu’à l’acquisition de 120 heures auxquelles s’ajouteront 12 heures par année dans la limite de 150 heures.
LES PETITES AUGMENTATIONS
SMIC : hausse sans coup de pouce. Le ministère du Travail a fini par trancher : le Smic est revalorisé de 0,8% au 1er janvier 2015. Le Smic horaire brut passe donc de 9,53 euros à 9,61 euros. Mensuellement, un smicard à temps plein gagnera donc 1 457,52 euros bruts, soit une augmentation de 12,14 euros bruts chaque mois. Le salaire minimum a augmenté de 2,3 % en 2012, 0,3% en 2013 puis 1,1% en 2014.
RSA socle : petit bonus. C’est le geste social du gouvernement. Le 1er janvier 2015, le montant du RSA socle, c’est-à-dire pour les personnes sans revenu d’activité, réalise un léger bond de 0,9% pour atteindre 513,88 euros par mois pour une personne seule, 770,82 euros si elle a un enfant et 1 079,14 euros pour un couple avec deux enfants.
Plafond de la Sécurité sociale : la hausse annuelle. Avec une augmentation de 1,3% au 1er janvier 2015, le plafond SS est fixé à 38 040 euros contre 37 548 euros en 2014. Inscrit au PLFSS, ce montant sert de base pour le calcul des cotisations sociales (salaire, assurance vieillesse, régimes complémentaires de retraite…), ou pour déterminer si une personne est éligible à une aide ou à un dispositif social (indemnité journalière, pension d'invalidité…).
UNE EVOLUTION ADMINISTRATIVE
Bulletin de paie : vers la simplification. Le bulletin de salaire nouveau est arrivé… Pour les entreprises volontaires, à partir du 1er janvier 2015, les cotisations salariales seront regroupées en six grandes familles : emploi, retraite, famille, santé, sécurité sociale et prévoyance (dont les frais de santé pour la couverture complémentaire obligatoire à compter du 1er janvier 2016). Les cotisations patronales ne vont plus apparaître. Au final, le nombre de lignes visibles sur le document devrait passer d’une trentaine à quinze. Cette nouveauté s’intègre plus largement aux mesures issues du choc de simplification.