C’est en investissant dans la formation et en négociant des accords que BNP Paribas s’implique contre toutes les formes de discrimination.
Bannir les discriminations envers les jeunes des quartiers sensibles, les femmes, les handicapés, les seniors et faire exister la diversité dans l'entreprise. Telles sont les voies suivies, depuis 2005, par le groupe BNP Paribas (171 000 salariés). « La dynamique s’est mise en place en 2004 à la suite de la signature de la Charte de la diversité. Nous avons alors inscrit la discrimination dans nos trente risques opérationnels majeurs, » explique Elisabeth Karako, responsable diversité groupe. Des risques pris très au sérieux car susceptibles d'avoir des répercussions financières ou en termes d’image pour le groupe.
Effort de formation
Parmi la palette d’outils opérationnels qu’il utilise, le groupe bancaire se distingue par son investissement dans la formation. « C’est le budget le plus important du département diversité », précise Elisabeth Karako. Ainsi, en 2008, 500 managers ont été formés sur les idées reçues. A eux, aujourd’hui, de relayer l’enseignement reçu auprès de leurs équipes.
Rattrapage salariale pour les femmes
Les accords d'entreprise ont, quant à eux, permis des avancées. Ainsi, celui sur l’égalité professionnelle, renouvelé le 30 juillet 2007 avec les syndicats CFDT, FO, CFTC et SNB, met en place un rattrapage salarial pour les femmes discriminées. « L’alerte est donnée lorsqu’il y a, sur un poste, un écart salarial supérieur à 5 % entre le salaire d’une femme et le salaire médian masculin, détaille Elisabeth Karako. Pour comparer, nous observons les métiers repères, les conventions collectives, le niveau de classification, la tranche d’ancienneté. » Si la discrimination est avérée, la revalorisation est décidée.
Une enveloppe annuelle, d'un montant d’un million d’euros, a été budgétisée pour ces revalorisations salariales. En 2007, ce budget a été entièrement dépensé. Concernant les salariés handicapés, qui ne représentent, aujourd’hui, que 2,6 % des effectifs, un accord signé le 16 février 2008 par la CFDT, FO, la CFTC et le SNB, prévoit un recrutement minimum, sur 4 ans, de 170 personnes en situation de handicap au sens de la loi du 11 février 2005.
L’action globale menée par la BNP Paribas lui a en effet permis d’être la première banque récompensée, le 12 janvier dernier, par le label diversité.
P. Sudolski
P.S.